VIDÉO - "Elle voulait me taper" : les pharmaciens face à une recrudescence des violences

par M.D. | Reportage tf1 : Nelson Getten et Bastien Delaubert
Publié le 10 avril 2024 à 16h54

Source : JT 13h Semaine

En 2023, au moins 475 incidents ont été signalés au Conseil national de l’ordre des pharmaciens.
Un chiffre en hausse de 30% par rapport à 2022.

Vols, injures, menaces, violences physiques… Les agressions envers les pharmaciens ont bondi de 30% sur un an, d’après le dernier baromètre de la sécurité réalisé par le Conseil national de l'ordre des pharmaciens. Au total, 475 faits de violences ont été rapportées par ces professionnels de santé au cours de l’année 2023, contre 366 en 2022.

Tania Jiekic est préparatrice en pharmacie dans une officine des Hauts-de-Seine. Elle a récemment été victime d’une violente agression sur son lieu de travail. Ce jour-là, alors qu'elle refuse de délivrer un médicament à un client, la tension monte rapidement. "Cette personne s’est énervée [et] m’a attrapée par le col. Elle voulait clairement me taper. Mes collègues sont intervenus. Et on a vite mis cette personne à l’extérieur", relate la jeune femme, dans la vidéo de TF1 en tête de cet article. À l’instar de cette professionnelle de santé, de nombreux pharmaciens rapportent avoir subi une agression, physique ou verbale.

Il faut les protéger, comme il faut protéger les médecins, les infirmières, les soignants
Une femme interrogée dans la rue

Il arrive aussi parfois que des clients mécontents aillent jusqu'à saccager les rayons, comme le montrent des images de vidéosurveillance diffusées dans le sujet dans le reportage vidéo qui accompagne cet article, quand d'autres vont jusqu'à se servir dans la caisse.

Des incivilités qui choquent. "Je trouve ça déplorable !", réagit, dans la vidéo, un riverain, interrogé par une équipe de reportage de TF1. "Ça nécessite plus de fermeté", soutient un autre au micro de TF1. "Il faut les protéger, comme il faut protéger les médecins, les infirmières, les soignants", déplore à son tour une femme dans le reportage.

Carine Wolf-Thal, qui préside l'Ordre national des pharmaciens, propose deux solutions. À commencer par "mieux protéger [et] mieux former [pour savoir] comment réagir face à une agression". "Il faut qu’il y ait des systèmes d’alerte et d’alarme auxquels le pharmacien puisse avoir accès", suggère-t-elle. 

Le mois dernier, la réponse pénale a aussi évolué. Le délit d’outrage est désormais puni de six mois d’emprisonnement et de 7500 euros d’amende. 


M.D. | Reportage tf1 : Nelson Getten et Bastien Delaubert

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